Formulaire de contact

 

Comment débuter, quel langage?

Introduction

Une des questions récurrentes sur ce forum dédié aux débutants est "Comment débuter en programmation ?" ou parfois "Quel langage pour débuter ?". Je vais tenter d'y répondre, mais il faut bien savoir que ce genre de question est susceptible de déclencher des guéguerres de chapelles. Pour essayer d'avoir quelque chose de relativement objectif, je me suis basé sur les opinions des membres recueillies aux travers des réponses accordées à ces questions (utilisez le moteur de recherche dans le forum programmation, il est là pour ça :o) ). 
Alors tout d'abord, il n'y a pas de langage pour débuter la programmation, du moins la programmation se commence sur papier, avec l'algorithmique. (www.commentcamarche.net/contents/6-algortihme-definition-et-introduction) Évidemment, pour tester les algorithmes, il peut être confortable de le faire avec un langage de programmation, mais dans ce cas, la seule chose que je recommanderai est un langage simple, non objet, non graphique. Les bons choix peuvent être Basic, Pascal, Python, néanmoins la syntaxe de ces derniers sera sans doute plus utile par la suite. Mais rien n'est vraiment à exclure ici, même le langage de calculatrice peut suffire à tester les algos simples. Ensuite, il est de bon ton d'avoir une idée sur les différents type de langages, sur ce qu'est un compilateur et autres choses généralistes. (www.commentcamarche.net/contents/617-les-langages-informatiques). 

Une fois ici, on a déjà des bases saines pour commencer à programmer...seulement on ne programme pas pour programmer, il faut un but, une idée, un logiciel à faire. Là, je ne peux rien faire pour vous, c'est en fonction de ses gouts, de ses connaissances,... et là s'effectue les premiers choix techniques: 
Langage objet, oui ou non ? 
Multi plateforme, oui ou non ? 
Avec machine virtuelle, oui ou non ? 
Interface utilisateur, oui ou non ? 
Accès à une base de données? Si oui laquelle? 
... 

Une fois ces choix faits, l'éventail des langages se retrouve singulièrement restreint. 

Alors passons en revue les langages les plus souvent cités pour débuter, avec toujours en tête le point de vue de l'apprentissage. 

NB : il existe aussi une voie très ludique pour découvrir la programmation :Phrogramanciennement KPL (Kid's Programming Language). 
Un autre langage pour les enfants :LOGOici une version en ligne. 

Interface soignée (couleurs, sons, graphismes) et un apprentissage de la programmation orientée vers la conception de jeux. L'idée de fond est : apprendre en s'amusant. Si réellement vous ne connaissez rien à rien à l'informatique ni à la programmation, cela peut être une porte d'entrée. De même, cela est bien évidemment un moyen d'y mettre vos enfants (ce qui est bon pour eux est bon pour vous, à priori). Ce logiciel est un freeware (c'est dit sur le site) et n'est pas restreint aux jeux, bien entendu, et le site est multilangues (anglais, espagnol, portugais, français et quelques langues nordiques), comme le logiciel. Le langage lui est tout ce qu'il y a de plus commun dans les autres langages : Begin, End, Main, False, True, etc. 

Ceux que l'on peut utiliser

Delphi/Pascal

Une bonne solution, les compilateurs et environnements de développements se trouvent gratuitement (sous certaines conditions peu contraignantes). On peut commencer par faire des petits programmes dans des shell en Pascal et ensuite passer (après avoir appris la notion d'objet) à des choses plus costaudes avec environnement graphique grâce à Delphi (et Kylix sous Linux :o) ). Le langage est relativement intuitif, rigoureux, la création d'interface graphique simple, on peut vite se faire plaisir. La portabilité est médiocre mais existe vers certaines plateformes (Kylix...) 
Pour apprendre 
Site officiel Delphi (Anglais) 
Télécharger Pascal 

Java

Langage objet, très portable, syntaxe utilisée également pour des scripts internet (la syntaxe, pas le langage...). Il existe de nombreux environnements de développement gratuits sur le net : il faut juste choisir en fonction de ses goûts, néanmoins, ça n'a pas la facilité de Delphi au niveau des interfaces graphiques. Il s'agit là d'un langage "nouvelle génération" qui donnera aussi une expérience intéressante à ceux qui souhaitent travailler en informatique. 
Histoire 
Tutoriel complet 

Python

Simple, rapide, donne de bonnes habitudes de programmation, léger (à tel point que repasser à un autre langage après semble vite pesant), ouvert, énormément de documentation sur internet, c'est le préféré de Sebsauvage ;o). Il permet de vite se faire plaisir soit en faisant des scripts puissants (grâce notamment à la programmation objet). Il est également "nouvelle génération" et portable. Il fonctionne avec une machine virtuelle qui peut être empaquetée grâce à certaines classes disponibles sur le web (on en trouve de toutes sortes et à toutes fins...) dans un exe pour distribuer l'application de manière simple et indépendante. 
Site officiel python (en anglais) 
Livre "Apprendre à programmer avec Python " : accessible intégralement en ligne 
Didacticiels python 
Tutoriels Python 
Wiki python francophone 

.Net

Alias le futur selon Microsoft, du bon et du mauvais dans cette plateforme, mais elle permet de programmer des applications graphiques de manière simple, ne tourne que sous Windows avec quelques tentatives adaptives sous Linux. Je conseillerai le C# qui est le langage "natif" de cette plateforme : sa syntaxe est proche du C et de java, pas de pointeurs, tout se passe à un niveau d'abstraction supérieur aux anciens langages microsoft. C'est comparable à Java et à Python, sauf que ce n'est pas libre. 
Depuis la version 2008 (Framework 3.0) Microsoft propose une version gratuite Visual Studio Express. Ces versions permettent de développer les mêmes applications que les versions payantes, en revanche elles ne sont pas dotées de nombreux outils pour simplifier le développement (seul ou en groupe), le déploiement ou encore le mutli-plateforme. A téléchargerici pour la version 2010 compatible avec XP, ou là pour la version 2013 nécessitant Seven 
Depuis 2014, Microsoft propose une version plus performante appelée Visual Studio Community, gratuite pour la recherche, les petites sociétés et le développement non professionnel (merci à dsy73 pour l'info). 


Un environnement de développement gratuit et OpenSource pour .Net(Merci Rodolphe_) 

Smalltalk

Pour moi LE langage objet par excellence. Gratuit, syntaxe simple, il impose une rigueur inégalée dans la programmation objet. Malheureusement pas assez répandu, il est rare de trouver un boulot avec, mais cela donne toujours une référence solide, et des choses comme Squeak permettent de faire énormément de choses avec. 
Squeak 
Tutorial Dolphin Smalltalk 

Ceux que l'on peut utiliser à la rigueur

C/C++

Ce sont de bons langages, mais avec une syntaxe compliquée qui ne facilite pas leur apprentissage. De plus l'utilisation des pointeurs rend leur utilisation, même par des professionnels, souvent ardue. L'avantage est que ces langages peuvent être utilisés sur plusieurs plateformes (après compilation) et que, une fois maîtrisés, ils font paraître les autres plus simples. Un avantage : elle confère de bonnes habitudes. Ce sont des langages encore très utilisés dans le monde professionnel. A utiliser exclusivement dans le but de faire de l'informatique un métier. 
Pour apprendre 
Pour apprendre 
Site Borland C++ 

PHP

Un langage initialement prévu pour le développement de pages web dynamiques. Sa syntaxe est proche du C++. PHP est assez "simple" à aborder et permet de communiquer assez facilement avec une base de données. 
Pour développer des pages web dynamiques, il requiert aussi une bonne connaissance de l'HTML et éventuellement du SQL si vous avez besoin d'une base de données. 
Il permet notamment d'avoir rapidement une "visibilité" de son travail en le mettant en ligne, et ainsi d'avoir les commentaires/suggestions des internautes. 
On peut également développer des applications normales avec ce langage (hors web). 
Notons aussi que vous pouvez programmer de manière procédurale ou orientée objet, au choix, ça permet un bon tour d'horizon. 
Ceci dit c'est un bon langage mais pas forcément le meilleur pour apprendre. Il est puissant et permissif si bien que vous risquez de prendre de mauvaises habitudes en apprenant avec. Notamment au niveau des pages web, il n'influence pas à programmer proprement de prime abord. 
Si vous chercher un langage facile à apprendre, qui permet d'apprendre l'orienté objet, et qui laisse derrière lui de bonnes habitudes, choisissez plutôt un langage comme python. 

Pour apprendre 
Site officiel 
Php France (Tutoriaux) 
Php débutants 
Le php facile 

Ada

Langage encore utilisé dans le monde du temps réel. Il reste relativement facile à apprendre mais est a recommandé surtout aux futurs informaticiens, sinon l'intérêt est limité. Il vaut mieux passer à Ada seulement avec le but "temps réel" ou du moins informatique embarquée. Il tend à disparaître. 
Désolé, pas de liens, n'hésitez pas si vous en connaissez des bons 
Pour apprendre 

Lisp/Caml/...

Les langages fonctionnels. Ils sont nombreux, classifiés en deux grandes familles : les purs(haskell) et les non purs(famille lisp). La famille des purs est en fait classifiée en deux: les vraiment purs, pas d'effet de bord (famille haskell) et la famille ML (Caml,SML,...). La manière de programmer est totalement différente par rapport aux autres langages. En fait, la programmation fonctionnelle est une autre manière de voir un programme et cela n'empêche pas par exemple d'avoir un langage fonctionnel et objet (scala par exemple) ou même un langage fonctionnel qui allie impératif/objet/fonctionnel (Ocaml). En connaître un permet d'avoir de bonnes bases et permettra également aux personnes plus orientées vers les mathématiques de passer doucement vers l'informatique. Ils sont souvent utilisés en analyse numérique ou en intelligence artificielle (mais c'est juste à cause de leur origine). On peut les utiliser pour programmer tout ce que l'on peut programmer avec les autres langages (la communauté commonlisp est très active par exemple). 
caml.inria.fr/index-fra.html (La référence) 
dept-info.labri.u-bordeaux.fr/~strandh/Common-Lisp/ressources-web.html 
www.paulgraham.com/onlisp.html 
scala.epfl.ch/index.html 

Ceux que l'on peut ne pas utiliser

(x)HTML/CSS

Bon, je vais être bref, écrire une page ou un site en HTML est à la programmation ce que boire un verre d'eau est à l'alcoolisme. Il s'agit de présenter un document, pas de programmer quoique ce soit, et ce n'est pas en incluant quelques scripts au milieu que cela change grand chose. 
Pour apprendre 
Pour apprendre 

Perl

Soyons clair, ce langage apparemment simple n'est pas du tout adapté à l'apprentissage de la programmation. Sa souplesse et sa puissance 
risquent de vous faire prendre de mauvaises habitudes de programmation 
voire de vous décourager par les erreurs qu'elles vous autoriseront 
silencieusement à faire. Mieux vaut commencer par apprendre un langage 
rigoureux, pour ensuite pouvoir exploiter au mieux Perl. 
Merci à Jeremy Just pour cette correction 
Je rajoute pour ma pomme par contre, que l'on peut très bien vivre une vie professionnelle en informatique sans l'utiliser ;o) 


Pour apprendre 

Visual Basic/Basic : D

Déconseillé formellement par tous les professionnels qui ont travaillé avec. Il donne de mauvaises habitudes de programmation (déclaration des variables non nécessaire, aucune notion de valeur/référence, tentative avortée de faire de l'objet,...), et de plus Microsoft (il s'agit d'un langage propriétaire) l'a laissé tomber au profit du Framework.Net. Pour finir il n'existe aucune version gratuite, il faut donc passer à la caisse. Le seul point positif que je lui reconnaitrais, c'est son côté ludique et la facilité de faire des interfaces graphiques pour Windows (Ha oui, j'oubliais, il n'est pas portable non plus...), mais c'est loin d'être le seul dans ce cas, si c'est ce qui vous intéresse, penchez-vous plutôt sur Delphi ou encore .Net. Le cas de Basic est plus ou moins le même, il existe des compilateurs gratuits, mais il s'agit d'un langage dépassé qui n'est ni rapide, ni portable, ni objet, ni rigoureux. Préférez Pascal qui permet par la suite d'évoluer vers Delphi. 

Pour apprendre 

Divers/math

Pour les matheux, vous pouvez aussi essayer les langages d'aide a la preuve. Pour le moment, leur puissance est limitée mais on espère qu'ils se développeront avec le temps. Pour le moment les plus répandus sont en couple avec la famille ML ou Haskell. Pour Ocaml, vous avez coq. Les paradigmes sont fondés sur la logique. 
Pour apprendre (le livre de Pierre Castéran était sur le net, mais malheureusement il n'y est plus depuis l'année dernière avec la publication): 
coq.inria.fr/ 

Conclusion et liens

Quelques liens piqués au hasard des discussions sur le forum, ils me paraissent à ce jour les plus complets mais bon :o) 
Choisir un langage de programmation (selon ses usages) 
www.commentcamarche.net/forum/affich-796367-d%E9butant-en-programmation 
www.commentcamarche.net/forum/affich-756102-d%E9butant-en-programmation 
www.commentcamarche.net/forum/affich-756219-%5BApprendre-%E0-programmer%5D-Aider-moi-s-%23039-il-vous 
www.commentcamarche.net/forum/affich-579484-Aprendre-a-programer-rapidement 
www.commentcamarche.net/forum/affich-474123-Suis-je-trop-jeune 
www.commentcamarche.net/forum/affich-500093-Language 
www.commentcamarche.net/forum/affich-328802-programmation 
www.commentcamarche.net/forum/affich-212475-multi-languages 
www.commentcamarche.net/forum/affich-99120-Re-Re-Ecrire-des-programmes 
www.commentcamarche.net/forum/affich-301134-Visual-Basic-VS-Delphi 
www.commentcamarche.net/forum/affich-409073-Euh-je-d%E9bute-alors 

Encore une autre précision, il y a plusieurs liens en anglais (ou en anglo-américain ;o) ) ci-dessus. Ceci est courant dans le monde de la programmation et apprendre à programmer se fera dans de meilleures conditions si on lit bien l'anglais voire même si on peut l'écrire (pour poser des questions sur les forums spécialisés...). 

Voilà, j'espère avoir été le plus complet possible, mais je m'aperçois que je n'ai pas réussi à être vraiment objectif, mon opinion transparait encore énormément :o). De plus, un posteur occasionnel avait donné un langage spécialement prévu pour les débutants, mais je n'ai pas retrouvé le nom :o( si quelqu'un a ça ou si le posteur repasse par là je suis preneur :o) 

Bon apprentissage. lol

------------------------------------ 


Vous trouverez également beaucoup de compilateurs gratuits pour différents langages àwww.thefreecountry.com/ cette adresse 

PS : débuter en programmation, c'est aussi se trouver confronté à une épineuse question : mais pourquoi mon programme ne marche pas ? Les messages d'erreur fournis (ou non) par les environnement de compilation ou d'exécution (ou le comportement de l'ensemble) plongent parfois les débutants dans une perplexité sans fond qui peut devenir exaspérante. Une bonne méthode est de faire relire son code par quelqu'un d'expérimenté, et/ou d'expliquer à autrui votre problème. Parfois l'énoncé à haute voix de votre raisonnement vous mettra sur la bonne voie et fera de vous le vainqueur de votre chasse au fameux bug. Enfin, la capacité à (bien) programmer va (souvent) de pair avec celle de s'abstraire de ce monde matériel dans lequel nous sommes tous plongés. Bienvenue dans un monde où rien n'est réellement concret. 

Si la programmation vous mord, vous en rêverez peut-être ... Ayez dans ces moments là une feuille et un crayon à papier (l'arme absolue de l'informaticien) sur votre table de chevet, notez les solutions qui vous viennent à l'esprit et testez-les le matin venu, vous serez probablement surpris du conseil que la nuit vous a alors apporté :-)

Total comment

Author

Unknown
Dans son étude universitaire intitulé Objets connectés : opportunités et limites, Jean-Baptiste Bard, étudiant à l’université Dauphine de Paris dresse le tableau des objets connectés et de leur enjeux. Ayant effectué son stage de fin d’études au sein d’une agence de communication digitale spécialisée dans le domaine de la e-santé, Jean-Baptiste Bard a pris conscience de l’engouement de ce phénomène à l’heure actuelle et de son potentiel pour demain.Définition, opportunités et limites sont les principaux axes de sa réflexion.
Demain, les objets connectés auront envahi le quotidien de chacun d’entre nous. L’objet d’étude de cette synthèse est le marché des objets connectés avec ses opportunités ainsi que les limites qu’il rencontre. Tout d’abord, une définition précise des objets connectés me semble un bon point de départ/essentielle. Selon une étude Xerfiun objet connecté dispose de composants électroniques permettant de communiquer sans fil avec le réseau internet. Il est alors possible de le contrôler à distance (fonction allumé-éteindre). On évoque également l‘Internet des objets ( réseau de réseaux ) pour désigner une catégorie des objets connectés .

Le Marché des Objets connectés

Sur le marché des objets connectés les principaux produits s’insèrent dans la branche santé & bien être ainsi que la domotique. Ils rassemblent les principales applications connectées.
A noter que les ordinateurs portables, les tablettes et autres smartphones ne font pas partie de ce marché car ils appartiennent au marché du high-tech. Cependant, les smartphones et ordinateurs portables sont étroitement liés aux objets connectés comme me l’a précisé Renaud Acas, fondateur du site « objetsconnectés.net » lors d’une interview. En effet ces appareils servent de terminaux de contrôle des objets connectés en question. Ils agissent en quelque sorte comme des « télécommandes » permettant d’agir sur les objets connectés. Grâce à eux, il est ainsi possible de contrôler à distance le thermostat de la maison par exemple.

Le marché français des objets connectés

Le marché des objets connectés en France se divise en deux grands secteurs : la Santé et la Domotique. D’après l’étude menée par Xerfi, la valeur du marché des objets connectés s’estime à 150 millions d’Euros pour l’année 2013 – soit 1% des dépenses High-tech (Ordinateur, téléphones, tablettes,..) des Français. Le domaine de la Santé s’élève, toujours selon Xerfi, 60 millions d’euros et celui de la domotique 90 millions d’euros.

Santé & Bien-être

Le segment de la Santé et du Bien-être comprend quatre catégories de produits selon une étude effectué par l’IFOP ( Institut français d’opinion publique ) : balances connectées, montres connectées, traqueurs d’activité, et tensiomètres connectés.

Les balances connectées

Considérées comme pionnières parmi les objets connectés, la première fait son apparition il y a quatre ans, lancée par la société Withings. (Source : Blog dédié à la e-santé: lemondedelaesanté.com). Le prix moyen d’une balance connectée est de 120 euros, c’est le prix le plus élevé d’un objet connecté dédié à la santé. La valeur du marché des balances connectées représente 8 millions d’euros et correspond à 13,3% des parts de marché du segment des objets connectés dédiés à la Santé. Les principaux acteurs proposant des balances connectées sont : Ihealth, Withings, Terraillon, Fitbit. (Source: Fnac.com et Journal du Geek)

Les montres connectées

Contrairement aux balances, les montres connectées font partie des produits les plus récents dans le domaine de la santé. Les montres connectées ont notamment été mises en valeur à la conférence CES 2014 à Las Vegas. Ce produit représente une des valeurs sûres des objets connectés avec une part de marché de 46% et un volume de vente de 28 millions d’euros. Ce produit reste le plus médiatisé grâce à la notoriété des acteurs qui le proposent tels que Samsung, Sony et Garmin. (Source: Fnac.com)

Les traqueurs d’activités

Les traqueurs d’activité représentent la deuxième catégorie de produits la plus importante en termes de part de marché (33% contre 46% pour les montres). Cette position s’explique du fait de la notoriété de son principal concepteur, Nike. Celui-ci a grandement participé à la démocratisation des traqueurs d’activités en les implantant directement dans les chaussures dédiées à la course à pied. Ces produits représentent un chiffre d’affaire de 20 millions d’euros pour l’année 2013 en France.

Les tensiomètres connectés

Ce type de produit est le moins répandu sur le marché des objets connectés en France puisque sa part de marché équivaut « seulement » à 16%. Le principal fournisseur de tensiomètres connectés se nomme Withings, reconnu pour son expertise dans les produits connectés dédiés à la Santé.


 LES OPPORTUNITES

Le marché des objets connectés comme celui de la e-Santé ont un très grand potentiel dans la mesure où ils entrent en résonnance avec le mode de vie de la population – et donc de ses clients. Ils bénéficient en effet des mutations sociologiques récentes comme l’hyper connectivité. Ce phénomène social est également renforcé par l’émergence d’une nouvelle tendance: « Le quantified-self ». Cette tendance se définie par la collecte et l’utilisation d’informations personnelles. En bref le marché des objets connectés présente diverses opportunités que ce soit sur le plan économique, sociologique ou encore technologique.

Les opportunités économiques

La France connait une mutation sociologique profonde via une connectivité de plus en plus importante. Les consommateurs sont ainsi amenés à acheter de plus en plus de produits qu’ils n’auraient pas pu imaginer il y a seulement une décennie – tout simplement car aucun équivalent à ces produit n’existait. Parmi ces produits, se trouvent les objets connectés.Un nouvel essor économique découle du développement de ce marché. Si Xerfi estime que ce marché ne vaut « que » 150 millions d’euros en 2013, la notoriété de sociétés telles que Withings ou Nike qui croient profondément en l’avenir de ces objets ne peut que faire progresser ce marché et générer une demande de plus en plus forte. Cette évolution de la demande devrait ainsi permettre un développement de l’offre. Xerfi estime que le marché des objets connectés pourrait atteindre une valeur de 500 millions d’euros en 2016, ce qui aurait pour conséquence première la création d’entreprises et d’emploi.
De nouvelles opportunités d’ordre économiques sont également liées à la réduction des dépenses énergétiques. Ainsi, des thermostats connectés proposés par les sociétés Nest aux Etats-Unis ou Netatmo en France française, permettent une réduction significative de la consommation d’énergie.
Dans le secteur médical, les objets connectés en lien avec la télémédecine permettent une réduction conséquente des dépenses en particulier dans le traitement des maladies chroniques (Réduction des analyses, des déplacements, du temps du médecin, etc..). Dans ce même domaine, l’exploitation des données numériques médicales propres à chaque individu (« Big Datas ») permettra de créer une véritable valeur économique pour les entreprises. L’interprétation de ces données leur permettra notamment d’adapter leur stratégie vis-à-vis de leurs clients et générer ainsi un meilleur profit. Les assureurs pourraient par exemple réévaluer leurs polices pour les personnes possédant des traqueurs d’activités.
Depuis 2007 la confiance entre investisseurs et système bancaire a fortement diminué. De nouveaux systèmes de financement se sont développés comme le crowfunding, un système de financement collectif. Les start up qui se lancent sur le marché des objets connectés y ont très  fréquemment recours afin de récolter les fonds nécessaires à la réalisation de leur projet.

Les opportunités sociologiques

La France a subit une véritable révolution numérique, liée à un changement sociologique amorcé depuis une dizaine d’années. Les entreprises poussent à une connectivité au quotidien et les individus en redemandent comme le montre l’augmentation d’achat de Smartphones et de Tablettes. Ainsi, le développement des objets connectés est grandement encouragé par l’utilisation de ces appareils. En parallèle, la notion du« Quantified Self » provenant des Etats-Unis s’intègre à tous les objets connectés, leur donnant une fonction à la fois ludique et pratique pour avoir un regard sur sa santé. Les consommateurs en raffolent.
Les objets connectés profitent également des plateformes sociales qui ouvrent la voie à de nouvelles possibilités de communication autour des objets connectés et permettent des progressions participatives – dont les utilisateurs sont de plus en plus friands.
Sur le plan politique, la France a bien compris l’importance des objets connectés dans la vie de ses concitoyens et a mis en place un plan industriel des « objets connectés » qui place ces derniers comme l’une des 34 priorités industrielles de la France. (Source : Direction Générale de la Compétitivité de l’Industrie et des Services (DGCIS)). L’objectif de ce plan est de capitaliser sur les acquis des différentes start-up françaises et de favoriser l’expansion de ce marché tout en améliorant la production sur le territoire national. Il permettra également un financement dédié à ce nouveau secteur afin de consolider les avancées en R&D déjà présentes.
Comme le rapporte le journal «  les échos » on constate une augmentation de 6,4% de cambriolages en zone urbaine et de 4,7% en zone rurale en 2013. Des statistiques qui expliquent en partie que les individus tendent à renforcer leurs systèmes de sécurité.Une cible de consommateurs de choix pour le marché des objets connectés qui développent des alarmes et des caméras de surveillance connectées par exemple.

Les opportunités technologiques

Les objets connectés bénéficient des avancées technologiques. Les composants sont de moins en moins cher ce qui facilite la tâche aux start up qui lance leur produit. De plus on peut constater l’amélioration considérable du réseau internet avec l’apparition de la 4G, l’expansion de point d’accès gratuits au réseau sans fil, qui rendent les objets connectés très performants.

LES LIMITES

Bien que les opportunités soient nombreuses, le marché des objets connectés n’est encore qu’au stade de niche. En effet, des limites à son évolution existent et relèvent principalement de trois ordres : Sociétal, juridique et économique.

Limites sociétales

Certes le phénomène se développe rapidement mais pour autant la méconnaissance à son sujet demeure. D’après une enquête réalisé par l’institut d’études Havas media : 81% des internautes ( 15/49 ans ) aurait déjà entendu parler des objets connectés mais seulement 55% d’entre eux sont capables de les définir. Le phénomène reste donc flou pour la moitié des internautes dépassés par la rapidité de développement de toutes ces nouvelles technologies.
Les nouvelles technologies se développent très rapidement ce qui modifie en profondeur le comportement d’achat des consommateurs. Mais l’émergence des objets connectés peut également entraîner une certaine lassitude de leur part. Que ce soit en raison defonctionnalités similaires selon les produits ou par leur utilisation désuète au quotidien. Si l’objet ne se fond pas dans une utilisation quotidienne, et si l’on n’arrive pas à dépasser le stade de l’effet de surprise alors l’objet connecté ne satisfera pas l’utilisateur qui s’en lassera rapidement et ce dernier restera au rang des « gadget » dont les français ne sont pas amateurs. (source : Article d’Edouard Laurier « Objets connectés: la deuxième révolution de l’internet » parus sur le blog « lenouveleconomiste.fr ».)

Limites économiques

L’émergence de ce marché connecté aurait pu tomber mieux dans le calendrier. Subissant les conséquences de la crise économique le pouvoir d’achat des français a véritablement diminué et il est certain que pas tout le monde va se donner comme priorité d’acheter un thermostat connecté lorsque le traditionnel fonctionne encore. Ce marché se développe principalement sur Internet et bien que quelques boutiques spécialisées ouvrent leur portes ( la Fnac le 30 juin dernier ) ils sont encore minoritaires. Disponibles à des prix encore élevés peut être que Les utilisateurs préféreront faire le test en direct du produit et le prendre en main avant d’investir. A l’aune du phénomène la gamme de produit est encore restreinte.

Concernant le cadre juridique, la gestion des données récoltées risque de poser problème. En effet, les organismes juridiques se penchent de plus en plus sur la question. C’est à travers leur « Lettre innovation et prospective » n° 4 parue en Mars 2013 que la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a déclaré s’intéresser de près aux nouveaux objets et services qui créent, stockent des données personnelles et tracent nos activités. Nul doute que cet organisme ne sera pas le seul à superviser et encadrer les futurs acteurs du marché des objets connectés dans les années à venir. (source : CNIL)
En reprenant les termes du Livre Blanc « Les nouveaux Eldorados de l’économie connectée » portant sur les objets connectés, le contexte juridique des objets connectés est encore instable à l’heure actuelle. Il semble que l’Union Européenne soit en pleine réflexion sur le cadre juridique encadrant la collecte, le stockage et le traitement des données personnelles. De plus, le remaniement du Parlement et de la Commission Européenne au cours de l’année 2014 risque de ralentir le processus.
Le marché des objets connectés est novateurs bien que récent. La phase d’initiation à ce marché de la part des start up française a été réalisé avec succès si l’on constate le positionnement de certaines start-up sur ce marché telles que Withings ou Netatmo. Selon différents intervenants, ce marché a un fort potentiel de croissance dans les prochaines années au vue des nombreuses opportunités détaillées dans la synthèse. Le potentiel de croissance est bien réel, mais pour atteindre la maturité de ce secteur, il faudra outrepasser les différentes limites qui s’y rattachent. En effet, le parallèle entre objets connectés et gadgets doit être écarté et les questions de sécurité des données devront être résolues. En profitant du soutien gouvernemental et de la réussite des différents précurseurs sur le marché Français, les nouveaux arrivants devraient bénéficier d’une dynamique positive et peut-être permettre à la France de garder son avantage acquis par rapport aux autres pays. A l’heure où le « tout connecté » s’installe progressivement dans les foyers français, le marché des objets connectés a donc véritablement une carte à jouer pour s’imposer durablement.
Bibliographie :Interview de Mr Renaud Acas, co-fondateur du site « Objetconnecte.net » / Ouvrage d’Alain Bensoussan : « Quantified self et internet des objets, tendance majeure du marketing digital » / Etude Xerfi 4EEE16  » Le Marché des Objets Connectés » / Etude IFOP « Les Objets connectés, au centre d’un nouvel écosystème de Santé ? » réalisé pour l’Atelier BNP Paribas / Etude Havas Média « Internet des Objets, les chiffres clés » / L’Internet des objets de Pierre-Jean Benghazi, Sylvain Bureau et Françoise Massit-Folléa (Edition MSH) / Livre Blanc « Les nouveaux Eldorados de l’économie connectée » par l’institut G9+ / Lettre Innovation et Prospective de la CNIL / lenouveleconomiste.fr / lemonde.fr / hapi.com / journaldugeek.com / bdm.insee.fr

Total comment

Author

Unknown
Si le secteur de la sécurité routière ne semble  pas avoir été encore impacté par l’utilisation des drones, ce temps risque d’être révolu ! 
Encore une série de mesures répressives arrêtées au Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) qui s’est réuni à Matignon, ce vendredi 2 octobre. Parmi les principales mesures évoquées, les deux suivantes risquent de faire parler d’elles :

DES CABINES LEURRES

Afin de renforcer le sentiment d’omniprésence de radars, environ 10 000 cabines leurres vont être mises en place et signalées par un panneau, mais il s’agira en réalité de coquilles vides ! Du moins, la plupart du temps. Comme en outre-Manche, le radar sera installé alternativement d’une cabine à une autre pendant des laps de temps variables. Cette pratique est vicieuse car d’un point de vue extérieur, l’automobiliste ne ferra pas la différence entre une cabine équipée et une cabine vide.

DES CONTRÔLES ROUTIERS À L’AIDE DE DRONES

Annoncé il y a un an par le magazine français Auto Plus, des drones vont bien être déployés pour traquer les mauvais comportements sur les grands axes ! L’idée est de mettre en place des contrôles aériens par drone (similaires à ceux réalisés de puis un hélicoptère). Ce dispositif permettra notamment de contrôler les excès de vitesse, le non-respect des distances de sécurité, l’absence de clignotants, le fait de doubler par la droite, le non-rabattement sur la file de droite, etc.
La motivation de cette mesure est évidemment économique : à raison de 30€/heure de vol au lieu de 1500€ en hélicoptère, ces petits aéronefs pourront facilement être déployés par des forces de l’ordre qui seront spécialement formées en tant que télépilotes de drone.
Source : Auto Plus

Total comment

Author

Unknown